3e journée – Mobilisation du 7 février

••••••••••••••••••• En tête du cortège parisien, la CFE-CGC a encore massivement défilé le 7 février pour dire non à la réforme des retraites. François Hommeril souligne une mobilisation qui reste très forte : « La mobilisation cette semaine a été encore plus forte que la mobilisation du 31 janvier. »
Après le troisième round de mobilisation contre la réforme des retraites, François Hommeril, président de la CFE-CGC, était l’invité de RTL Soir le 7 février 2023.
Il a appelé le président de la République, Emmanuel Macron, à intervenir dans le débat « Ç​a me paraît difficile de gouverner contre son pays, qui a plus de 75 %, rejette cette réforme. Il faut que le pouvoir s’exprime sur le sujet. » Interrogé sur le dialogue rompu entre le gouvernement et les syndicats, François Hommeril déclare : « C’est une situation inédite. Je le regrette. Quand le mouvement social s’exprime, il est le reflet d’une vérité. »
Le même jour, à quelques heures de la mobilisation contre la réforme des retraites, François Hommeril dénonçait sur Radio Nova « les arguments bidons du gouvernement. »
Alors que le projet de réforme des retraites est en cours d’examen à l’Assemblée nationale, il rappelle que les arguments du gouvernement sont bidons pour justifier cette réforme inutile : « Le gouvernement mobilise des arguments vraiment bidons. Nous sommes entrés dans la phase législative. Aller manifester, c’est faire douter les députés pour qu’ils ne votent pas cette réforme. » Il dénonce une réforme injustifiée : « Cette réforme n’est absolument pas justifiée. Ni pour des raisons sociales, ni pour des raisons financières.»

Gouvernement et parlementaires ne peuvent pas être sourds
à cette mobilisation puissante

CFE-CGC | CFDT | CFTC | CGT | FO | UNSA | Solidaires | FAGE | FSU | UNEF | VL | F!DL | MNL

Avec près de 2 millions de manifestants, ce 7 février a confirmé, s’il était encore nécessaire, la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement.
Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraités, de plus en plus exaspérés de ne pas être entendus par le Gouvernement, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire.
La population soutient plus que jamais la totalité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui s’oppose au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Plus de 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, plus des 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.
De nombreux experts se font entendre pour dénoncer l’injustice et la brutalité de cette réforme. Ils pointent des éléments justificatifs insuffisants, peu quantifiés voire erronés.
Une démocratie qui fonctionne se doit d’être à l’écoute de la position largement majoritaire de la population qui s’oppose à cette réforme. Face à un gouvernement toujours sourd, alors que l’examen du projet de loi a débuté hier à l’Assemblée nationale, les parlementaires doivent prendre leurs responsabilités en rejetant ce projet de loi.
L’intersyndicale appelle toute la population à manifester encore plus massivement le samedi 11 février sur l’ensemble du territoire pour dire non à cette réforme. D’ici là, elle invite à interpeller les députés et sénateurs et à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.
L’exécutif portera l’entière responsabilité des suites de ce mouvement social inédit par son ampleur et désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire.
L’intersyndicale annoncera le samedi 11 février les suites de cette mobilisation.
Paris 7 février 2023.

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